Les doulas de fin de vie ne sont connues que depuis une vingtaine d’années… alors qu’elles existent en réalité depuis la nuit des temps. © iStock

A cœur ouvert, la chronique de Rosette Poletti.

Le mot «doula» intrigue. Il signifie «femme qui a pour vocation d’aider une autre femme lors de la naissance de son enfant» (à côté de la sage-femme).  La doula de naissance existe depuis plusieurs décennies. Les doulas de fin de vie sont beaucoup plus récentes. Elles sont connues depuis 1998 aux Etats-Unis, mais existent en Suisse romande depuis quatre à cinq ans seulement.
En réalité, la fonction de doula de fin de vie existe depuis la nuit des temps. Dans de nombreuses sociétés, des femmes expérimentées et reconnues pour leur «sagesse» assistaient les personnes au moment de la mort et soutenaient les familles. Les doulas actuelles sont héritières de ces traditions. Elles sont préparées à travers une formation spécifique non médicale, afin d’offrir leur présence aux personnes en fin de vie qui désirent mourir chez elles.
Les doulas sont un trait d’union entre le mourant, ses proches et les soignants; elles offrent surtout un soutien pratique, affectif, social et spirituel au sens large. Grâce à un travail personnel, elles peuvent procurer aux personnes qu’elles accompagnent, une vraie présence, une écoute respectueuse et des soins de confort avec compétence et tendresse. Dans les années qui viennent, de plus en plus de personnes souhaiteront mourir chez elles et devront bénéficier de l’accompagnement d’une doula lorsque leur conjoint, leurs enfants ou leurs amis proches ne seront pas disponibles.
En Suisse romande, les doulas de fin de vie ont souvent acquis un énorme bagage de connaissances et d’expériences avant d’entreprendre leur formation. En Occident elles travaillent de manière indépendante. Elles sont rétribuées pour leurs prestations par la personne qu’elles accompagnent ou par leurs proches. Elles interviennent, en principe, au domicile de la personne. Lorsqu’on leur demande de veiller ou d’accompagner une personne à l’hôpital ou en EMS, elles interviennent au nom des proches, comme le ferait un membre de la famille.

Rosette Poletti

Article du magazine «  Genération plus »
Mis à jour le Lun, 12/12/2022

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